Parmi les oiseaux de proie diurnes et nocturnes, seul un nombre limité d’espèces peuvent être employés de façon efficace en fauconnerie. Deux groupes principaux de rapaces diurnes présentent un intérêt significatif pour les fauconniers : les Falconidés (incluant les faucons) et les Accipitridés (incluant les autours, les buses, les éperviers et les aigles).
Chez les rapaces, on observe un fort dimorphisme sexuel inversé, la femelle étant un tiers plus grosse que le mâle. Pour cette raison, l’intérêt que présentent les mâles et les femelles d’une même espèce peut être inégal en ce qui a trait à leur utilisation en fauconnerie.
Les espèces employées en fauconnerie moderne proviennent de deux sources : les oiseaux sauvages et les oiseaux reproduits en captivité. Depuis la fin des années 1960, les oiseaux de proie sont protégés par la loi partout au Canada et aux États-Unis, et la capture de rapaces sauvages pour la fauconnerie exige l’obtention de permis spéciaux.
La reproduction des rapaces en captivité a connu de modestes débuts par quelques fauconniers fanatiques dans leur cour arrière. Les connaissances de ces maîtres aviculteurs se sont toutefois rapidement révélées utiles. À cause de la contamination par les composés organochlorés, on observa un déclin dans les populations sauvages de certaines espèces de rapaces au début des années 1970. Une collaboration entre les fauconniers, les universitaires et les organismes de recherche gouvernementale et privée a permis de développer des techniques de propagation artificielle des rapaces.
Certains peuvent s’inquiéter de l’impact de la fauconnerie sur la capture légale et illégale de rapaces dans la nature. En réalité, les études des biologistes du United States Fish and Wildlife Service démontrent que la fauconnerie telle que pratiquée en Amérique du Nord n’a aucun impact sur les populations de gibier et de rapaces. Grâce à la reproduction en captivité des oiseaux de proie, la récolte de rapaces dans la nature est faible. Étant donné le faible coût relatif d’un oiseau de proie sur le marché et la facilité d’acquisition, la capture illégale est pratiquement nulle. Étant donné le faible taux de succès de chasse en fauconnerie, l’impact sur le gibier est nul.
Depuis le 6 septembre 2018, la prise en nature au Québec est autorisée pour la capture de certains oiseaux de passage (juvéniles nés durant l’année courante) : la buse à queue rousse, le faucon émerillon, l’épervier de Cooper et l’autour des palombes. Ces oiseaux peuvent être capturés par le détenteur d’un permis de capture et à l’aide des méthodes de captures autorisées, entre le 1er septembre et le 31 décembre de chaque année.
La section suivante présente les espèces d’oiseaux de proie les plus fréquemment utilisées pour la fauconnerie en Amérique du Nord.
FAUCONS
Le premier groupe comprend les rapaces à ailes longues, ou oiseaux de haut-vol; il s’agit des vrais faucons appartenant au genre Falco. Les faucons sont des petits, moyens ou gros rapaces aux ailes longues et pointues, à la queue longue et à la tête plus carrée que d’autres rapaces. Ce sont des oiseaux agiles et rapides qui sont plus souvent observés dans les milieux ouverts.
Crécerelle d’Amérique
Faucon émerillon
Faucon pèlerin
Faucon gerfaut



BUSES
Les buses sont des rapaces de tailles moyennes ou grandes aux ailes longues et larges, à la queue relativement courte et en éventail. Les buses sont des oiseaux planeurs, qui choisissent souvent comme perchoirs des arbres seuls. On les observe dans les milieux ouverts ou les habitats forestiers.
Buse de Harris
Buse à queue rousse


ÉPERVIERS
Les éperviers sont des petits ou gros rapaces aux ailes relativement courtes et arrondies et à la queue longue. Ils sont très agiles et chassent dans les milieux forestiers.
Épervier brun
Épervier de Cooper
Autour des palombes



AIGLES
Aigle royal
